L’église actuelle est née du remplacement d’un premier édifice situé en bord de mer.
Particularité architecturale, la tour carrée se termine par un dôme à base octogonale en granit.
La construction actuelle de l’église
Le lundi 27 avril 1778 a été commencée la construction d’une nouvelle église dont la première pierre fut placée par Mr Letourneur, curé de cette paroisse et en présence de presque tous les habitants du lieu.
Elle fut terminée en 1781, et remplaça alors l’ancienne église située au pied du mont Saint Pierre et victime de l’érosion.
Particularité architecturale, la tour carrée ne se termine pas comme souvent par un clocher à bâtière, mais par un dôme à base octogonale en granit. Pendant la seconde guerre mondiale, le clocher fut démonté à la demande de l’occupant qui menaçait de le détruire par crainte qu’il ne serve de point de repère à l’aviation alliée. Après la libération, il fut remonté, les pierres ayant été soigneusement numérotées par la population.
La révolution de 1789 à Siouville
Jusqu’en 1791, Mr Letourneur continue d’exercer avec zèle son ministère. Mais il doit alors abandonner son église et son presbytère. Il trouva alors l’hospitalité chez Mme Jean Buhot au manoir de Beuval. Puis, ayant refusé de prêter le serment constitutionnel, il s’embarqua en septembre 1792 pour l’Angleterre. C’est là-bas, à Ramsey qu’il meurt en 1797.
Il avait été curé de Siouville pendant 42 ans et avait contribué de ses deniers à l’érection de la nouvelle église.
En 1798, l’église fut transformée en caserne pour une compagnie de soldats venus protéger la côte contre l’invasion anglaise… On a noté que l’église fut relativement respectée par ces soldats qui n’y entraient que pour dormir. C’est peut-être l’un d’eux qui a gravé sur une dalle à droite de l’autel, dans la chapelle de St Sébastien : « Vive la Nation ».
La paroisse divisée ou une autre révolution
En 1835, le Curé l’Abbé Alexandre est presque aveugle. Il avait obtenu un coadjuteur qu’il payait de ses propres deniers.
En 1837, l’Evêque invite la commune à prendre en charge un poste de Vicaire pour la paroisse. Le Maire refuse… et l’Evêque enlève le Vicaire ! Mais le Maire fait appel à un pasteur protestant qui donne sa première prédication, aux barrières du cimetière, le 1er dimanche d’août 1837.
Le mécontentement des siouvillais venait sans doute de plus loin : de la « guerre du varech » la commune de Siouville se trouvait lésée dans son « droit au varech » par le châtelain de Flamanville.
Par vengeance, eut lieu une conversion en masse au protestantisme… Et la construction du Temple dont nous pouvons voir, au sud de la place, la croix surmontant le clocheton.